Une 28ième Assemblée Générale placée sous le signe de l’optimisme

Cette 28ième Assemblée Générale a permis de faire un état des lieux de la situation de la filière bovine et donner des pistes d’actions pour l’année à venir. La filière n’est pas encore sortie de la crise et le revenu des éleveurs bovins est toujours très bas.

Néanmoins, les clignotants semblent virés au vert depuis début 2017 comme l’ont souligné les différents intervenants avec notamment :

  • Une forte baisse des abattages laitiers qui semble se poursuivre sur 2017 du fait de la hausse des prix du lait,
  • De nouveaux marchés qui pourraient prochainement s’ouvrir sur le bovin vivant sur la Turquie en cours de discussion, la réouverture du marché Algérien et les avancées des discussions sur le dossier Chinois.

Même si la situation semble s’améliorer, les rémunérations des éleveurs ne s’améliorent que trop lentement. Les acteurs souhaitent améliorer :

  • La transparence sur la formation des cotations abattoirs : révision de la formation des cotations en incluant notamment les compléments de prix dans la remontées des cotations,
  • Le revenu des éleveurs en prenant en compte les coûts de production des éleveurs défendus notamment par la démarche Éleveur & Engagé (FNB),
  • La charte des bonnes pratiques d’élevage avec notamment en intégrant de nouveaux aspects et en faisant évoluer son utilisation,
  • L’export est un levier fondamental pour pérenniser l’avenir de la filière , (French BEEF doit être mis en avant !)
  • Les discussions sur le bien-être animal entre les parties prenantes de la filière.

A l’occasion de ce congrès, une table ronde a été organisée au CASINO de Bagnoles-de-l’Orne autour du thème du bien-être animal (BEA) au cœur des problématiques de la filière bovine. Cette table ronde a permis de mettre en avant que cette thématique est une préoccupation profonde de la société.  Les acteurs n’ont pas attendu que cette thématique soient reprise dans les médias pour mettre en place de nombreuses mesures pour améliorer le BEA. La filière souhaite s’impliquer davantage dans une démarche constructive visant à montrer les véritables pratiques des filières et en allant sur une démarche de progrès.

C’est ainsi que la filière a lancé  la nouvelle démarche de responsabilité sociétal (RSE) qui s’intègre parfaitement dans cette logique. En effet, la filière Élevage et Viande a décidé de se fédérer autour d’une véritable démarche de responsabilité sociétale sur le long terme pour apporter une réponse globale aux attentes citoyennes.

Les acteurs souhaitent poursuivre dans ce chemin en communiquant mieux sur les atouts de nos filières, cibler sur l’éducation, développer des axes de recherches pour améliorer nos connaissances et réfléchir à des outils de pilotage filière..

En conclusion, le débat est possible quand il cesse d’être un combat : manger de la viande n’est pas être un acte criminel, défendre le BEA n’est pas une position réservée à des fanatiques. La mise en avant du BEA doit plutôt être perçu comme une opportunité pour la filière bovine française, disposant de beaucoup d’atouts, permettant ainsi d’avoir un avantage concurrentiel.