Sacrifier la filière viande bovine européenne pour obtenir des concessions sur d’autres secteurs économiques présentant des intérêts offensifs dans les négociations : c’est la stratégie actuellement mise en œuvre par la Direction du Commerce de la Commission européenne, accord après accord.
Alors que Emmanuel MACRON indiquait lors de son discours de Rungis le 12 octobre 2017 n’être pas favorable « à ce que nous nous précipitions pour conclure des négociations commerciales dont le mandat a été donné en 1999 […] c’est d’un mandat de négociations qu’on voudrait voir aboutir sans qu’il n’y ait de rediscussions autour de la table du Conseil européen alors même que nos connaissances sanitaires et environnementales ont profondément changé », la France et l’Union Européenne se préparent à lâcher l’élevage dans un accord imminent à 99 000 tonnes minimum de viandes bovines sud-américaines !
Pourquoi ce revirement de position, alors même que les audits menés par la DG SANTE sont particulièrement préoccupants. Et ce n’est pas l’ouverture de marchés comme le Japon avec des droits de douanes fixés à 50% ou l’ouverture hypothétique du marché Chinois qui changeront la donne !
Les éleveurs bovins découvrent avec «stupeur» et «colère» cette position de l’Europe et de la France ! ELVEA s’est toujours positionnée pour que la viande bovine soit exclue des accords pour éviter les impacts sur la filière. ELVEA France souhaite que la France exige l’exclusion de la viande bovine de cet accord car :
- le marché européen de la viande bovine est auto-suffisant et a uniquement besoin de chercher des marchés à l’export auprès des pays en forte croissance ! D’après une étude de l’Institut de l’élevage de 2017, ces accords de libre échange pourraient fragiliser fortement la filière bovine entrainant ainsi l’arrêt de plus de 30 000 exploitations rien qu’en filière bovine….
- les viandes bovines brésiliennes présentent des garanties insuffisantes sur le plan sanitaire. A la suite des différents scandales sanitaires au Brésil (1er exportateur de viande bovine au monde) de nombreux états ont d’ailleurs décider de suspendre leurs importations notamment les USA et la Russie.
- le modèle d’élevage bovin sud-américain ne répond en rien aux exigences des consommateurs et aux ambitions de la PAC sur le plan environnemental et du bien-être animal. Les filières d’élevage ont défendu le modèle d’élevage français lors des plans filières des ÉGA et se retrouvent désormais confronter à des produits importés ne répondant aucunement à ces critères ! Les règles liées à la traçabilité des viandes, la protection de l’environnement (protection des écosystèmes…) à l’alimentation animale (interdictions des farines animales et de l’utilisation des AB comme activateurs de croissance…) et du bien être animal ne s’appliquent en aucun cas à cet accord !
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Pour toutes ces raisons prononcez vous contre le projet d’accord avec le MERCOSUR : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-non-aux-trait%C3%A9s-de-libre-%C3%A9change-europ%C3%A9ens-avec-le-canada-et-l-am%C3%A9rique-du-sud